Bugey : lac de Virieu le Grand / Cheignieu la Balme
Samedi 06 Septembre 2014
13 participants s'étaient donné rendez-vous à 9h00 au bord du lac de Virieu-le-Grand pour une petite randonnée d'une dizaine de kilomètres suivie d'un repas au snack l'Escale toujours au bord du lac.
C'est un petit lac bien aménagé pour les vacanciers, amateurs de baignade et aussi pêcheurs.
Pour voir site sur le lac : cliquez ici
Le beau temps est de la partie bien qu'il fasse un peu frais au départ car le soleil se fait attendre du fait de l'exposition du site.
Nous commençons par longer le terrain de camping qui jouxte le lac et après environ 1200 mètres nous atteignons la D904 et trouvons en même temps le soleil.
Nous traversons la route puis c'est une montée assez soutenue sur 2 à 300 mètres suivie d'une partie hors sentier qui va nous amener sur un rocher d'où la vue est superbe du lac de Pugieu à la Dent du chat un peu embrumée.
Pendant qu'une moitié des marcheurs en profitent pour faire une pause, les autres continuent à escalader le rocher en essayant de trouver le meilleur passage entre les buis pour arriver au sommet d'où la vue est imprenable à 270°.
Après avoir fait le tour de ce promontoire, nous redescendons pour retrouver le sentier emprunté à l'aller.
Nous continuons sur un chemin plus large qui longe le flanc de la montagne de Charlet et fait la liaison entre les villages de Virieu le Grand et Cheignieu la Balme.
C'est un chemin large et bien entretenu qui va nous amener d'abord à proximité du vignoble de Manicle.
Petites explications sur le Manicle
Présentation
Manicle est le coteau situé sur la commune de Cheignieu-la-Balme qui a donné son nom au Cru Manicle. En plein cœur du Vignoble du Bugey, le terroir exceptionnel permet de récolter un des meilleurs vins du Bugey. Le Manicle (le lieu-dit) est situé au pied d’une falaise s'appelant les « Rochers de Manicle », au-dessus de la rivière Furans (un affluent du Rhône). L'aire cultivée se situe entre 300 et 350 mètres d'altitude, la falaise la surplombant avec ses 520 mètres d'altitude. Cette falaise emmagasine la chaleur du soleil le jour, et la restitue la nuit. Une partie de la vigne a autrefois appartenu à Anthelme Brillat-Savarin (à la fin du 19ème siècle) qui y possédait son grangeon. Ce vin bénéficie, depuis le 28 mai 2009, d'une reconnaissance AOC.
Encépagement
Le Manicle rouge affiche un caractère très marqué, puissant, structuré, suffisamment acide pour vieillir, et rehaussé par un élevage en fûts de chêne. Le Manicle blanc est quant à lui un vin puissant (proche d'un bourgogne) qui présente de la structure, du gras et un bouquet aromatique complexe. L'aire de production est composée de 8 hectares, uniquement plantés en pinot noir pour les vins rouges et en chardonnay pour les vins blancs. Les deux cépages proviennent de la Bourgogne voisine. Ils sont très qualitatifs, adaptés au sol calcaire et au climat continental (hiver froid et sec, été chaud).
Rendements
La production est de 460 à 500 hectolitres par an, avec des rendements légaux fixés entre 53 et 61 hectolitres par hectare pour les rouges (au lieu de 60 à 68 pour les autres Bugey rouges) et de 63 à 69 pour les blancs (au lieu de 67 à 74 pour les autres Bugey blancs).
Titres alcoométriques
Le titre alcoométrique minimal autorisé par le décret est de 10% vol. pour les vins rouges comme pour les blancs, avec un maximum à 13% vol.
Nous suivons ce vignoble remarquablement entretenu pendant presque 1 kilomètre puis c'est un petit chemin goudronné qui nous amène en vue de Cheignieu la Balme.
Nous pouvons voir tout d'abord sur notre droite et en hauteur le Château de Montville, puis un four banal parfaitement restauré.
En faisant un petit tour de la partie Est du village nous passons devant la Chapelle St-Claude, le lavoir de La Balme, un énorme rocher (appelé le "Gros Caillou") qui se serait détaché de la montagne en écrasant tout un attelage (cheval, charrette, conducteur et des moutons).
Pour voir site sur Cheignieu : cliquez ici
Petites explications sur le Château de Montville
Le Château de Montville fut bâti au XIVème siècle sur un piton dominant le Furans. Il joua un rôle de surveillance. C'est en 1561 que vraisemblablement la famille Du Plastre acquit la maison forte de Montville, jusque-là cellier des moines de Saint Sulpice dont les possessions s'étendaient jusqu'à Virieu le Grand et même Artemare, comme en témoignent les bornes qui jalonnent le bois de Charlet et la montagne de Virieu. Les Du Plastre, d'origine bressane se sont implantés dans le Bugey dès le début du XVIe siècle et étaient les seigneurs d'Ambléon et de Vieugey. Claude Du Plastre était infirmier et grand vicaire général du prieuré Saint Pierre de Nantua. Au début du XVIIe siècle, une épidémie de peste sévit à Nantua et, dès que celle-ci emporta leur prieur, les moines bénédictins, sans doute entrainés par Claude Du Plastre, leur vicaire général, décidèrent de se réfugier à La Balme, alors tout comme Cheignieu, hameau de la paroisse de Contrevoz. Le 07 Octobre 1626, Claude Du Plastre fonda à La Balme, en bas du château, une chapelle qu'il dédia à Saint Claude. Il mourut le 11 Décembre 1639 à Montville et fut inhumé dans la chapelle comme le rappelle sa pierre tombale qui porte une inscription latine dont la traduction est : Ici repose vénérable Claude Du Plastre infirmier à Nantua fondateur de cette chapelle décédé le 11 Décembre 1639. De dimensions modestes, la chapelle est de style gothique avec une croisée d’ogives dans le chœur. Elle est éclairée par quatre fenêtres également en ogives et un œil de bœuf au-dessus de la porte. La voûte qui sépare la nef du chœur ainsi que celle qui donne accès à la chapelle latérale sont en plein cintre, donc plutôt romanes. L’autel et le bénitier de forme octogonale sont en pierre. Restaurée et réhabilitée par ses propriétaires, elle est aujourd'hui mise à disposition de l’Association Chapelle Saint Claude. Ensuite, le château de Montville devint la propriété en 1640 de la famille Curty de Belley. Gabriel Passerat de la Chapelle, né à Châtillon de Michaille, épousa en quatrième noce une demoiselle Curty et acheta en 1669 le domaine à son beau-père. Pierre Passerat de La Chapelle est né au château de Montville à Contrevoz en Bugey d'une famille anoblie en 1770. Il servit dans l'artillerie jusqu' à son départ pour le Canada en 1756 sous les ordres du Marquis de Montcalm et du chevalier de Lévis. Il servit ensuite à la Martinique après son mariage comme commandant du fort royal puis aux futurs Etats-Unis, avant de se consacrer à l'agriculture en Martinique, une fois à la retraite. En 1895 au décès du dernier de la Chapelle (Gabriel Honoré de la Chapelle qui fut le premier maire de Cheignieu de 1855 à 1883), la famille Brillat-Savarin Récamier habitèrent la propriété en 1896. Ils vendent le château à la famille Robert Bodin qui avait épousé sa cousine Jeanne Bidauld. Leur fils Alexandre, député de l'Ain, y habita. La famille Bodin ruinée dût vendre le château aux enchères en 1936. Le château fût acheté par monsieur Pierre Passerat de la Chapelle arrière-petit-fils de Pierre Passerat de la Chapelle qui avait quitté Montville en 1734. Cellier des moines de Saint-Sulpice au XVème siècle fut doté de tourelles et de mâchicoulis d'opérette du XIXème siècle. La tour ronde à l'entrée du château est la partie la plus ancienne du XIVème siècle. La toiture étant refaite en 2005, les mâchicoulis disparurent.
Nous quittons Cheignieu en traversant la voie ferrée puis la rivière le Furans pour monter au niveau de la route D1504 que nous suivons pendant 400 mètres environ.
Nous prenons ensuite un chemin qui descend en bordure du Furans et arrive au sommet de la cascade des Dards où se trouve le Pont des Fées (magnifique arche de l'époque gallo-romaine).
Après avoir passé un peu de temps à admirer ce pont nous empruntons une petite sente pentue et glissante qui nous amène au pied de la cascade, 32 mètres plus bas.
Superbe cascade composée de 3 chutes d'eau mais dont l'une ne coule pas par manque d'eau en ce moment.
Pour voir site sur la cascade et le pont : cliquez ici
Après avoir fait le tour de ce site et pris une multitude de photos, il faut continuer en suivant plus ou moins le cours du Furans jusqu'à l'ancien moulin du Martinet au carrefour des routes D904 et D1504.
Une petite portion de route puis nous reprenons le chemin aller qui nous ramène à notre point de départ.
Il est plus de 13h00 et donc il est grand temps d'aller se restaurer à l'Escale.