Bugey : Les puits de Talissieu
Jeudi 14 mars 2019, il pleut sur la plaine.
Nous sommes 7 participants pour la découverte des puits de Talissieu.
Il s'agit de résurgences/sources qui sourdent dans les bois.
Fut une époque pas si éloignée où ces bois, que nous allons traverser, étaient des prairies où paissaient des bovidés.
Certains d'entre eux auraient été victimes de chutes dans ces trous d'eaux d'où il leur était impossible de s'extraire en raison de la verticalité de leurs parois immergées.
Pour rejoindre le premier puits, dénommé le "Puits Bleu", nous empruntons le chemin qui longe la voie ferrée par la gauche.
La visite de ce puits impose un aller-retour d'un kilomètre et demi environ, c'est le seul puits situé à gauche de cette voie ferrée.
Ces trous sont au nombre d'une bonne dizaine et, à part celui-ci, ne portent pas de nom et ne semblent pas faire l'objet d'un inventaire diffusé.
Situé en bordure de voie, le "Puits Bleu" ne doit porter son nom que les jours de grand beau temps.
Demi-tour pour revenir à notre point de départ puis prendre le chemin à droite de la voie ferrée.
Nous allons longer un champs très étendu vers le sud puis sud-est et traverser un petit ru sur une traverse sncf.
Un nouveau trou se présente à nous.
En raison de son activité pérenne, chaque résurgence a un exutoire que l'homme a visiblement créé et dont il a élaboré le parcours pour éviter la formation d'un marais.
Suivant l'état du ciel, la couleur de la surface change. Celui-ci pourrait être, à ce moment précis, le puits bleu.
Nous longerons toujours le champs vers le Sud-Est jusqu'à la confluence des ruisseaux Petit Vouard et Grand Vouard.
À la jonction des rus se trouve un pont constitué de poutres en bois que nous n'emprunterons pas.
Toutefois, nous pourrions passer par ce petit pont pour raccourcir la balade.
Mais ce n'est pas le chemin que nous choisirons : la progression plus en aval du Grand Vouard devrait nous réserver une surprise.
Nous allons donc rejoindre le site appelé Les Rousses.
Pour passer le Grand Vouard - et rester sur sa rive gauche, une passerelle métallique de guingois ne nous donne pas confiance.
Au vu de l'humidité ambiante, nous passerons sur un pont à pieds secs en amont.
Et voici ce que nous voulions voir : les castors.
Leur habitat appelé hutte attire notre attention.
Ce sont les premières traces de leur présence sur ce territoire au cours de notre sortie.
De nouveau, nous traversons le Grand Vouard pour continuer vers l'aval.
La passerelle est stable.
Nous arrivons sur Les Rousses.
Nous faisons demi-tour vers le nord-est pour accéder aux autres puits.
Le chemin disparait, il faut suivre la rive.
Nous voici sur un chantier récent des castors.
Le calibre des arbres ne semble pas leur faire peur mais s'ils souhaitaient former un barrage sur le Grand Vouard, les calculs n'étaient pas bons : l'arbre est tombé du mauvais côté.
Nous remontons désormais le Petit Vouard et allons voir des trous assez importants, cachés dans les bois.
L'un d'eux a été exploré par des plongeurs et a fait l'objet d'un reportage télévisé.
Nous sommes à 500m du point de départ que nous nous empressons de rejoindre pour nous changer.
La pluie ne nous aura pas quittés.